Le 1er gouvernement de l’ère Diomaye/Sonko est une combinaison de fortes personnalités - dont certaines n’ont pas d’attaches politiques partisanes connues - et de jeunes cadres locaux et de la diaspora ‘’nés’’ avec l’émergence de Pastef.
En plaçant Ousmane Diagne à la Justice, Diomaye et Sonko parient sur la grosse expérience d’un magistrat qui porte depuis plusieurs années la réputation d’un incorruptible intransigeant pour remettre la justice à l’endroit.
Ancien doyen des juges d’instruction et ex-procureur de la République, Ousmane Diagne a ferraillé à plusieurs reprises avec les régimes successifs d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall dans des dossiers politiques pour lesquels sa ‘’complaisance’’ a souvent été recherchée sans être obtenue.
Avant de quitter le Parquet pour laisser place à Serigne Bassirou Gueye en 2012, Ousmane Diagne a mis les points sur les i en direction des autorités politiques en ces termes :
« Je n'ai jamais été autre chose qu'un procureur de la République et non un procureur du gouvernement. Je n'ai jamais été un procureur d'aucun gouvernement. J'ai travaillé avec plusieurs garde des Sceaux et à l'exception notable du professeur Moustapha Sourang (...), j'ai toujours eu de grandes difficultés à certains moments (...) L'indépendance, ça s'assume, ça se paie (...) Il faut savoir que la justice est rendue au nom du peuple sénégalais et pas au nom de qui que ce soit d'autre. » (source Libération de ce jour).
Procureur général à la Cour suprême avant cette nomination au ministère de la Justice, Ousmane Diagne avait plaidé contre l’agent judiciaire de l’Etat en faveur de la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales, conformément à la décision du tribunal d’instance de Ziguinchor.
Sa parfaite connaissance des arcanes et des personnels du monde judiciaire est un atout déterminant dans la perspective des réformes annoncées par le président de la République et son premier ministre [IMPACT.SN]
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